30 Oct La Mission Bougainville, une alliance inédite entre science et sécurité
La Mission Bougainville, une alliance inédite entre science et sécurité
Lors du Paris Peace Forum, qui s’est tenu les 29 et 30 octobre 2025, une table ronde dédiée aux océans a réuni des experts autour des défis croisés de la biodiversité, du climat et de la sécurité. Christophe Prazuck y a présenté la Mission Bougainville, qui vise à étudier le microbiome océanique depuis les navires de la Marine nationale dans les océans Pacifique et Indien. Cette mission illustre l’importance d’une approche scientifique et coopérative pour comprendre et protéger les écosystèmes marins.
Le microbiome océanique : un indicateur de la santé de l’Océan
« Il n’y a qu’un seul océan », a rappelé Christophe Prazuck, soulignant la nécessité d’une vision globale et d’une coopération internationale renforcée. La Mission Bougainville se distingue par son ambition d’étudier le microbiome océanique, ces micro-organismes invisibles mais essentiels à la régulation du climat, à la production d’oxygène et à la chaine alimentaire.
En multipliant les observations depuis les navires de la Marine nationale, la mission collecte des données uniques, permettant de mieux comprendre les interactions entre le microbiome, la biodiversité et la santé de l’Océan. Ces données pourront notamment être exploitées pour anticiper les migrations d’espèces, l’évolution des zones de pêche sources de tensions géopolitiques liées à l’accès aux ressources halieutiques, d’autant qu’un poisson sur cinq est pêcher de manière illégale.
Sécurité maritime et protection des écosystèmes
Les participants à la table ronde ont ainsi insisté sur le rôle central des acteurs de la sécurité – marines nationales, garde-côtes, organisations régionales – dans la protection de la biodiversité. La Mission Bougainville montre comment la science et la sécurité peuvent collaborer : les navires militaires contribuent non seulement à la surveillance des aires marines protégées et à la lutte contre la pêche illégale, mais aussi à l’observation du microbiome.
« Les moyens d’action se multiplient, mais il faut mieux traiter les données pour mieux connaître et agir », a expliqué l’un des intervenant. La mission incarne cette ambition, en combinant innovation technologique, partenariats scientifiques et engagement de l’État, pour protéger un écosystème vital, souvent négligé, mais indispensable à l’équilibre de la planète.
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