05 Août Caroline, étudiante Bougainville et future VOA Biodiversité en 2024-2025
Qui êtes-vous, quel est votre parcours ?
Bonjour, je m’appelle Caroline, j’ai 23 ans et je viens de terminer mon master 2 en sciences de la mer à Sorbonne Université. Mon appétence pour le domaine des sciences marines s’est forgée progressivement lors de mes études, après des enseignements centrés sur le domaine marin suivis en Licence à l’Université de Brest, puis à l’Université du Québec de Rimouski où je suis partie en échange en troisième année de licence. Par ailleurs, étant brestoise, j’ai eu la chance de nourrir mon attrait pour la mer par diverses activités comme par exemple la plongée sous-marine.
Pourquoi avez-vous postulé pour la mission Bougainville ?
La mission Bougainville est, à mon sens, une opportunité unique de contribuer à l’étude du microbiome marin dans des zones qui sont rarement échantillonnées, avec la fiabilisation de capteurs frugaux, et ce, à une grande échelle. De plus, je vais allier mes compétences scientifiques à la fonction de Marin militaire qui a toujours attisé ma curiosité.
Avez vous échangé avec les VOA qui sont actuellement embarqués ? quels sont leurs messages qui ont retenu votre attention ?
Oui, j’ai pu échanger par message notamment avec Mathilde qui m’a expliqué en quoi consiste une journée typique en mer et à Terre. J’ai aussi pu communiquer avec les autres VOAs embarqués lors d’un appel de groupe réalisé avec l’ensemble des VOA (futurs et actuels). Lors de cet échange nous avons pu recevoir de précieux conseils pour le travail militaire et scientifique mais aussi pour la vie quotidienne.
Appréhendez vous ou êtes vous impatiente de découvrir certains aspects particuliers de la mission ?
Les échanges avec l’ensemble de l’équipe ont répondu à toutes mes interrogations et me permettent aujourd’hui d’appréhender au mieux la mission. J’ai hâte d’embarquer et de mettre en application les compétences que j’ai pu acquérir lors de mon cursus universitaire avec en complément les apprentissages lors des formations à Banyuls, Villefranche et au sein de la Marine.
Comment se déroule votre formation spécifique pour Bougainville ?
La formation spécifique pour Bougainville se déroule en plusieurs temps. Elle a débuté par une formation d’une semaine à la station marine de Banyuls-sur-mer où l’ensemble des VOAs se sont rencontrés. Plusieurs thèmes ont été abordés (communication, taxonomie, médiation, génétique, … ) et une première prise en main des outils (PlanktoScope et curiosity). Elle continue du 19 au 31 juillet à la station de Villefranche-sur-Mer plus porté sur l’ensemble des instruments utilisés en mer. Puis elle se termine par un mois à l’école navale de Brest pour devenir volontaire officier aspirant.
Avez-vous le sentiment que votre parcours académique vous a donné les bonnes clés pour aborder cette mission avec sérénité ?
Oui, lors de mes enseignements à Villefranche-sur-Mer j’ai pu acquérir de solides bases sur le plancton, l’océanographie embarquée et le traitement de données acquises en mer. Cela m’a permis de prendre conscience des différents aléas pouvant survenir, qu’il s’agisse d’imprévus en mer ou d’erreurs dans les processus bio-informatiques, tout en acquérant les compétences nécessaires pour y remédier. A Roscoff, j’ai pu étudier les microorganismes marins sous différents angles notamment en imagerie. Je suis sûre que ces apprentissages sont en adéquation avec ma formation et me seront très utiles lors de la mission.
Vos proches, vos amis vous ont-ils encouragé à postuler ?
Oui, ma famille et mes amis m’ont énormément soutenue et encouragée à postuler depuis l’ouverture des candidatures pour la mission lorsque j’étais en master 1. Maintenant ils sont fiers que je réalise cette mission et que je puisse partir en mer et étudier le plancton, ce à quoi j’aspire depuis un moment.
Vous allez naviguer pendant une année de l’autre côté du monde, qu’en attendez-vous ?
En prenant la relève des VOAs actuellement en place, j’espère apporter ma contribution et enrichir les connaissances sur le microbiome marin tout en établissant une mesure pérenne via la fiabilisation des outils. Naviguer pendant un an à l’autre bout du monde sera l’occasion d’ouvrir à la fois mes horizons humains et professionnels, tout en développant mon autonomie dans un environnement nouveau. Également, en tant que vecteur scientifique j’aspire à transmettre au plus grand nombre les enjeux scientifiques de la mission et l’importance des écosystèmes planctoniques, encore trop peu connus.
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